Rencontres.
#Arts #Théories critiques radicales #Transformations sociales émancipatrices

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Vendredi 3 juin #Fétichisme

03.06.2022.
00:00-23:59.
:
RING-scène périphérique, Instituto Cervantes.

Entrée sur participation libre et nécessaire

10h-12h : Labo-Ciné Laboratoire-discussion
– paysages en commun, portraits d’une rencontre – proposée par  木岡さい Akiko & Cy

Dès le 1er juin, nous aurons cinq rendez-vous sous la forme d’un laboratoire-discussion. Autour de la chance de tourner un film court, à partir des espaces ouverts lors du festival, et de la notion sino-japonaise 山水 de paysage. D’ici là, vous en trouvez une introduction dans le Fanzine CRS n°0. La projection des films réalisés aura lieu vendredi 10 juin.
Réservation conseillée (1er, 3 et 4 juin) : raisons-sensibles@ringsceneperipherique.com
Lieu : RING-scène périphérique (1er, 3 et 4 juin), Cave Poésie (7 et 9 juin ; projection le 10 juin à 21h30)

13h30-18h : Exposition collective
L’exposition FRMKKCDM&MMDSSEM rassemble le duo KCDM&MMDS, le collectif Frémok et le projet Sites en mutation. Les pratiques (bd, vidéos, dessin, photographie, gravure, micro-édition, peinture), les formes, les supports et les contenus sont hétéroclites. Le duo KCDM&MMDS met l’accent sur le dessin et les imaginaires dans le contexte de l’industrie culturelle et compose des mises en situations, des assemblages singuliers et des détournements pour mettre à jour une dimension spectaculaire à l’œuvre dans nos réalités, dimension spectaculaire qui contraint les imaginaires. Le collectif Frémok met en évidence l’en cours de la pratique artistique et bédéiste, ce qui est en train d’être fait et est par là même inachevé de façon à retarder la réification qui guette. Via une variété de projets gravés (dont la revue HOLZ), peints ou dessinés, Frémok propose un partage du sensible qui interroge ce qui fait récit et ce qui fait image hors des sentiers battus, remet en question les liaisons narratives standardisées et normées de l’industrie culturelle. Le projet Sites en mutation s’intéresse aux lieux dont l’affectation est en cours de changement mais dont l’avenir est incertain et sujet à des rapports de force (lieux délaissés, friches, bâtiments vides, lieux occupés, chantiers à l’arrêt,…). Par diverses approches artistiques (vidéos, maquettes, dessins, livre, photographie), activistes, expérimentales qui décalent le propos, les pratiques s’inscrivent dans une économie de moyen et proposent à l’ensemble des protagonistes (résidents, voisins, experts, professionnels,…) d’échanger autour de visions, d’imaginaires et non plus autour de chiffres, de plans imposés par une planification extérieure. Diverses rencontres et divers ateliers en lien avec l’exposition sont prévus.
Lieu : RING-scène périphérique (du 2 au 6 juin, vernissage le mercredi 1er juin à 18h30)

14h30-18h30 : Exposition Malgré une fin proche
Quelques mouvements tectoniques ont modifié le sol de nos routes de campagne.
Une campagne nocturne et silencieuse.
Curieusement, nos liens, malgré tout, se renforcent.
Les animaux veillent et nous disent vrai.
Une angoisse latente du fin du monde est là,
cependant il existe un précieux et secret trésor au fond de nous,
qui nous protège de la bêtise, du capitalisme, du patriarcat.
Paz Boïra (Valence, 1972) est une dessinatrice, autrice de bande dessinée, art thérapeute et co-éditrice aux éditions Frémok (Belgique). Elle a poursuivi ses études à Bruxelles, a travaillé avec le collectif Frémok depuis ses débuts en 1992 et comme illustratrice-presse pour de nombreux journaux : La Libre Belgique, Libération, Le Monde de l’éducation, etc. Elle vit actuellement en Espagne. 
Lieu : Instituto Cervantes, du lundi au vendredi, de 14h30 à 18h30
https://cultura.cervantes.es/toulouse/fr/A-pesar-de-un-final-cercano/149856

14h30-17h30 : Atelier d’arpentage d’essai
Nous arpenterons « La Pensée straight » de Monique Wittig (éditions Balland 2001, éditions Amserdam 2018) un recueil d’essais de 1980-1994 fondateurs de la théorie critique lesbienne politique, où pour la première fois sont mises en perspective l’hétérosexualité comme fétiche et l’oeuvre littéraire comme cheval de troie.
Un arpentage de livre, kézako ? C’est une méthode de lecture collective issue des cultures ouvrières et éduc pop. C’est déchirer un livre en plusieurs morceaux, se les répartir, les lire en solo ou en petits groupes, puis communaliser les lectures en faisant des ponts avec nos idées, nos pratiques, expériences et engagements. Elle permet de dédramatiser le rapport au livre, à la lecture d’essais théoriques et d’encourager chacun·e à articuler sa pensée et sa sensibilité avec les propos de l’ouvrage arpenté.
Réservation conseillée : raisons-sensibles@ringsceneperipherique.com
Lieu : RING-scène périphérique

15h-18h : Atelier gravure sur bois et lino (à partir de 12 ans & adultes)
avec les artistes du collectif Frémok
Refaire avec et contre(-plaquer) les zimages zombifiées du spectacle de youtube.
À partir d’images prélevées dans des films accessibles sur youtube, il s’agit d’élaborer/ monter en gravure sur bois un récit collectif à habiter. Retrouver dans les interstices des images et entre les images l’éclat de l’espérance à la façon de Ernst Bloch.
Fabriquer un récit donc, un récit qui par le biais de documents cinématographiques revient sur l’histoire sociale, l’histoire de la théorie critique radicale et les films de zombies. Les films sources sont Le jour des Morts-Vivants de Georges Romero (1968), La reprise du travail aux usines Wonder de quelques étudiants de l’IDHEC (1968) et Sur le passage de quelques personnes à travers une assez courte unité de temps de Guy Debord (1959).
Concrètement parlant, un jeu de photocopies de photogrammes extraits des trois documents est mis à disposition des participants de l’atelier. Ceux-ci piochent dans cette réserve et remontent un récit en images gravées à partir de ces éléments tressés les uns avec les autres.
Techniquement parlant, le report des photogrammes sur la plaque de bois à graver se fait par le biais de calques et de papier carbone. Pas besoin de « savoir dessiner ». Chacun·e, quelque soit son expérience graphique peut participer à la création du récit collectif.
Du geste, modeste mais plein d’espérance, de la gravure qui retire pour dire et montrer, on s’arme et on reprend des forces pour mieux affronter la négativité destructrice de la marchandise qui se tient au cœur du monde social.
Réservation conseillée : raisons-sensibles@ringsceneperipherique.com
Lieu : RING-scène périphérique

18h : Conférence
Poésie, utopies numériques et hackings éditoriaux
Ce sera l’occasion d’explorer comment la création en milieu numérique parasite la notion même de texte, d’auteur·ice, d’originalité littéraire. Le web, longtemps vécu comme une utopie, a accompagné de véritables collectifs d’écrivain·es, tantôt pirates tantôt vidéopoéètes·ses.
Avec Marie-Anaïs Guégan (Littéralutte), autour d’une vidéo-essai des éditions Abrüpt.
Réservation conseillée : raisons-sensibles@ringsceneperipherique.com

Lieu : RING-scène périphérique

19h-21h : Cantine de CRiSe avec Saveurs d’exil

19h : Lecture performance
de Kai Pfeiffer
Maisons hantées: Travail interminable
Chez moi ! Et chez toi : Rien de neuf. Chaque maison s’érige sur terrain ancien. Qu’est-ce qui vous habite ? Au lit et au bureau, agité, endormi, dans l’air, par terre. Il pense : Je me souviens de mes fièvres d’enfance. Il cherche : Sa mémoire. Images impossibles d’une terreur abstraite meublent maisons connues ou croisées. Leurs esprits immobiles prennent possession de lui, rendu entité communicative. Quelque chose à dire, quelque chose à dessiner. L’auteur murmurant, il entend les voix de ceux qui sont restés et de ceux qui vont venir, projète visions issues de leur roman graphique en cours. Une lecture spéculative de Kai Pfeiffer, auto-accompagné par son système modulaire d’un paysage sonore douteux, peuplé par sa voix multiple et les bruits d’une maison au bord du chant.
Réservation conseillée : raisons-sensibles@ringsceneperipherique.com

Lieu : RING-scène périphérique

20h30 : Détronquez-vous ! Spectacle anti-marchand étudiant
Une recherche-création étudiante du Collectif Détronquons-nous
Double effondrement du système-monde capitaliste : crise écologique et crise économique seront peut-être les dernières – impossible de « continuer comme avant », sauf à désirer l’horreur. Grandes utopies du vingtième siècle devenues totalitarismes dystopiques : stalinisme et maoïsme condamnent le communisme autoritaire au tribunal de leurs morts innombrables – impossible de recycler le passé sans en faire la critique radicale. Luttes contemporaines réduites à la simple défense des conquis sociaux – impossible de renouer avec des révolutions libertaires quand l’urgence est de sauver les miettes qu’il nous reste.
Face à ces trois impasses dramatiques, que faire ? Une théorie radicale encore méconnue en France semble rouvrir le chant des possibles : la critique de la valeur-dissociation, qui se trouve au cœur de nombreux événements de nos Rencontres Raisons Sensibles. Par sa critique impitoyable aussi bien des grands systèmes d’oppressions actuels, que du « marxisme traditionnel », et de « l’anticapitalisme tronqué » des mouvements sociaux d’hier et d’aujourd’hui, cette théorie nous redonne espoir(s), malgré la négativité de son analyse.
À travers une recherche-création en procès (inachevée, comme l’exposition du collectif Frémok à voir durant ces Rencontres), débutée il y a quelques mois à peine, nous tâcherons de vous raconter l’histoire de cette théorie, les humains qui la peuplent, et la puissance de radicalisation des luttes qu’elle recèle. Par le jeu, le chant, la danse… nous vous inviterons à vous « détronquer » – et nous tâcherons d’en faire autant, cela va sans dire.
(Ré)écritures (textes + plateau), dramaturgie, mise en scène et interprétation : Naïm Allalou, Pauline Brunier, Em’ Craeye, Sylvan Hecht, Fiona Jean et Elena Rodriguez / Collaboration artistique d’ensemble : Lou Durand / Coordination d’ensemble et théorisation du projet : Sylvan Hecht / Regard chorégraphique : Martina Schiattarella / Textes : Benoît Bohy-Bunel, Alastair Hemmens, Groupe Krisis, Karl Marx, Roswitha Scholz, Ioanes Vogele… + Collectif Détronquons-nous + Autres surprises… / Création sonore et vidéo : Ioanes Vogele et La Cellule Fantaisie Sonore du Primesautier Théâtre / Regards artistiques tous azimuts : Les ami·es du CRS ! Collectif Raisons Sensibles. / Réservation conseillée : raisons-sensibles@ringsceneperipherique.com / Pour lire le mémoire de recherche-création de Sylvan Hecht : sylvan.hecht@gmail.com
Lieu : RING-scène périphérique

En continu :
Fanzinat par KCDM&MMDS : Boîte à Fanzine CRS participatif à disposition pour toustes, réalisations/rédactions sur place ou par mail durant les Rencontres.
Lors de chaque édition des Rencontres Raisons Sensibles, un nouveau fanzine sera élaboré à partir des contributions déposées par les publics, les actant·es, participant·es et membres du CRS ! Collectif Raisons Sensibles. Fanzine n°1 sera donc à constituer pendant cette première édition en déposant vos contributions (illustration, collage, bd, gravure, photo, texte, article, poème, nouvelle, témoignage, etc) dans la Boîte à Fanzine ou en les envoyant durant les Rencontres par mail à : fanzine.crs@raisons‐sensibles.net
Lieu : RING-scène périphérique (du 1er au 6 juin), Cave Poésie (du 7 au 11 juin)

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Adresses et accès :

  • RING-scène périphérique : 151 route de Blagnac / Bus Linéo 1, arrêt Nougaro
  • Instituto Cervantes : 31 rue des Chalets / Métro Ligne B station Jeanne-d’Arc ou Bus Linéo 1, arrêt Arnaud Bernard